
La vie est souvent jonchée d’imprévus et de galères. Lorsque rien ne se passe comme prévu, une bonne résilience, cette capacité à se relever quoi qu’il arrive, est l’une des compétences qu’un entrepreneur qui veut durer se doit d’avoir.
La résilience se muscle. Fragile au début, elle peut petit à petit devenir une réelle capacité, nous permettant de repartir plus serein.
Voici quelques conseils pour développer sa résilience au quotidien. Attention, lors d’épreuves traumatisantes ne jouez pas les warriors, faites-vous accompagner !
Pour illustrer simplement ce qui va suivre je vous propose l’histoire des deux flèches du bouddha :
Si vous recevez une flèche, la douleur est telle que vous allez tout faire pour en éviter une seconde !
La première flèche représente la douleur ressentie suite à un accident ou tout autre événement incontrôlable. C’est la douleur initiale, causée par les faits.
La seconde flèche, c’est celle que l’on peut avoir tendance à s’envoyer tout seul : notre rumination, l’histoire que l’on se raconte soi-même au sujet de cette première flèche. C’est une douleur optionnelle, créée par notre esprit.
Par exemple : vous perdez un contrat, l’esprit va en profiter pour en rajouter une couche : « je suis complètement foutu, je ne vais jamais me relever… ». L’esprit est très doué lorsqu’il s’agit de créer des scénarios-catastrophes.
Comment développer sa résilience ?
- Apprendre à différencier deux types de douleur :
Prenez le temps de dissocier ces deux flèches. Efforcez-vous de faire la différence entre la douleur incontrôlable (celle de la première flèche) et la douleur que l’on peut contrôler (celle de la seconde flèche). La seconde est optionnelle.
- Ne pas négliger la douleur :
Si vous vous blessez physiquement, il y a de fortes chances que vous preniez le temps d’aller vous faire soigner.
La blessure est plus pénible lorsqu’elle est émotionnelle. On a souvent tendance à la négliger, voire à l’ignorer. La première difficulté est de prendre conscience de sa présence. Ce n’est pas parce ce qu’une émotion est invisible qu’elle n’est pas ressentie et qu’elle est indolore. Si vous voulez éviter la gangrène émotionnelle, laissez un espace à cette émotion : laissez-là arriver, laissez-là vivre un moment, écoutez ce qu’elle a vous dire.
Et en parallèle, vous pouvez vous mettre à travailler votre résilience.
- Être responsable :
La seconde flèche est optionnelle, nous en sommes 100% responsables (étymologie, en anglais : response + able) – nous sommes capables de choisir notre réponse à cette première flèche. Autrement dit, tout ce qui suit cette première flèche nous appartient : allons-nous prendre une place de victime ? Allons-nous choisir de rebondir ?
L’objectif est de prendre conscience de cette première flèche, et en parallèle de commencer à donner du sens à la douleur, à imaginer ce qu’elle pourrait nous permettre de faire, ce que l’on pourrait en tirer de positif, de se demander ce qui pourrait peut-être émerger de bon pour la suite.
N’oubliez pas que notre capacité à voir le bon côté est aussi puissant que notre capacité à dramatiser !
Par la suite, essayez de trouver des actions pour agir positivement face à cet événement déstabilisateur.
Deux autres données permettant d’améliorer sa résilience :
- Essayer de bien s’entourer, car avec l’amour tout passe plus « facilement ».
- Être constamment guidé par un grand Pourquoi. Le fait d’avoir en tête le « Pourquoi on fait les choses », permet de gérer plus facilement les épreuves.
« Celui qui a un « pourquoi » qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n’importe quel « comment « . Friedrich Nietzsche
Personnellement je vois la vie un peu comme un spot de surf : il y a toujours de belles vagues, souvent elles nous éclatent dessus, mais finissent toujours par passer. Les plus puissantes arrivent souvent par séries, mais avec une vision un peu reculée le paysage est toujours magnifique.